Info-Négo
Ils et elles étaient plus de 250 chargés-es de cours qui ont participé à la réunion spéciale de l’Assemblée générale tenue au Théâtre de la Cité universitaire ce matin pour être informés sur l’état des négociations et sur les moyens de pression et d’action nécessaires pour faire avancer la négociation.
En ce qui concerne le déclenchement de la grève, le président du SCCCUL Martin Courval a souligné que le Conseil exécutif du syndicat en était venu à cette solution de dernier recours, sans gaieté de cœur, considérant que c’était le seul moyen qu’avait le Syndicat de faire débloquer les enjeux majeurs à la table de négociation.
La vice-présidente aux relations du travail, Hélène Bois, a présenté par la suite ces enjeux pour lesquels les chargés-es de cours devaient poursuivre leurs moyens de pression en vue d’obtenir gain de cause.Ces enjeux étant la rémunération, le morcellement de la tâche pour les superviseurs-es de stages et les chargés-es de cours qui donnent des cours à distance, les congés parentaux et le régime de retraite.
1-La rémunération
La partie patronale propose une rémunération basée sur une échelle salariale qui est scandaleuse. À toutes fins pratiques, la majorité des membres du SCCCUL, 1300 sur 2000, connaîtraient par année, et pour les 3 prochaines années, une augmentation inférieure aux paramètres gouvernementaux soit 1% par année au lieu de 2%.
2- Le morcellement de la tâche pour les superviseurs-es de stages en éducation et les chargés-es de cours qui donnent des cours à distance
Superviseurs-es de stages en éducation
Il n’y a eu aucune ouverture au cours des 41 séances de négociation. Ce fut un blocage total. L’Employeur refuse de considérer une rémunération à forfait. La partie patronale préfére une rémunération horaire, désavantageant totalement ces chargés-es de cours. L’Employeur a clairement affirmé par ailleurs qu’il ne les reconnaissait pas comme des chargés-es de cours, considérant que leur travail en était un d’encadrement et non d’enseignement.
Formation à distance
L’Employeur tient à rémunérer à l’heure les chargés-es de cours donnant de l’enseignement à distance qui n’effectuent pas l’intégralité des tâches d’enseignement, notamment la préparation du cours et l’évaluation des apprentissages.
Ce qui équivaut aussi à un morcellement de la tâche d’enseignement. L’Employeur ne payant que pour une portion d’une charge de cours.
3-Congés parentaux
Ce fut une attente interminable depuis l’automne 2006 pour une réponse satisfaisante à la demande syndicale.
Concernant les congés parentaux, nos représentants se sont vus offrir un projet de lettre d’entente au lieu d’articles traitant du fond de la question. L’Employeur ne se disant pas encore prêt à écrire un chapitre sur les droits parentaux, prétextant que le Régime québécois de l’assurance parentale était encore trop récent (seulement 15 mois depuis l’application de la Loi) et qu’il y avait encore trop de vérifications d’ordre juridique à faire. Notons que nos négociateurs syndicaux avaient déposé un texte sur les congés parentaux dès le mois de septembre 2006 et que l’Employeur a attendu jusqu’au 6 mars 2007 pour faire son offre, en refusant de prendre en compte la proposition syndicale et surtout en retirant la proposition initiale qu’il avait déjà faite.
4- Régime de retraite
Aucune proposition n’a encore été déposée par la partie patronale.
Une ligne de piquetage réussie
Ne craignant pas la pluie une centaine de chargés-es de cours n’ont pas eu peur de se mouiller en manifestant pancartes à la main devant le pavillon Alphonse-Desjardins au cours de l’après-midi.
En dernière heure nous venons d’apprendre que la conciliatrice a convoqué les parties à une rencontre de négociation demain matin.
Nicole Blouin,
vice-présidente aux communications
Syndicat des chargées et chargés de cours de l'Université Laval (SCCCUL)