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Jean-François RacineLe Journal de Québec29/03/2007 06h42
Les chargés de cours en grève de l'Université Laval ont fait grimper la tension d'un cran, hier, avec des visites indésirables dans des pavillons et des moyens de pression plus dérangeants pour les étudiants qui s'impatientent.
Outre le piquetage qui se poursuit toujours devant différents édifices, une centaine de grévistes se sont assis devant les bureaux de la vice-rectrice, hier midi.
Le «sit-in» momentané a eu lieu au pavillon Bonenfant. Plus tard en après-midi, un groupe d'une douzaine de manifestants a tenté d'interrompre une rencontre entre un cadre et des étudiants au pavillon Vachon. Plusieurs agents de sécurité étaient d'ailleurs visibles à l'entrée des bâtiments peu de temps après l'incident. «Nous avons voulu faire savoir que nous étions mécontents et le geste a bien fonctionné», a simplement dit une chargée de cours rencontrée à la sortie.
«La tension monte», a indiqué une porte-parole du Syndicat des chargées et chargés de cours de l'Université Laval (SCCCUL), Nicole Blouin.
Rencontre aujourd'hui
La vice-rectrice de l'université, Christiane Piché, a adressé un message aux étudiants, leur disant que des mesures seraient prises pour combler l'absence des chargés de cours. Un point de presse est prévu ce matin.
Les chargés de cours sont en grève depuis le 14 mars et les étudiants subissent actuellement les contrecoups d'une troisième semaine de conflit. Plusieurs commencent d'ailleurs à s'inquiéter pour leur session. «Après trois semaines, ça va devenir inquiétant», affirme Lauri Hudon, dont trois cours sur six en enseignement des mathématiques sont dispensés par des chargés de cours.
Les chargés de cours sont en négociations avec la direction de l'Université Laval depuis mai 2006 pour le renouvellement de leur contrat de travail. Les négociations se poursuivent en présence d'un conciliateur. Une grève avait aussi eu lieu en 2004. «C'est épidémique», indique Jérôme Caron, un étudiant en agronomie.
Hier, le Syndicat des professeurs et professeures de l'Université Laval (SPUL) a appuyé le SCCCUL dans la lutte qu'il mène pour l'amélioration des conditions de travail de ses membres.