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Taïeb Moalla
Le Journal de Québec
30/03/2007 07h40
Pour la première fois depuis le déclenchement de la grève des chargés de cours de l'Université Laval, des progrès auraient été enregistrés à la table des négociations.
Claude Brochu, vice-président aux relations intersyndicales au sein du Syndicat des chargés de cours, a signalé «(qu'au) cours des deux dernières séances, il y a eu des avancées sur la question importante des superviseurs de stages, des congés parentaux et sur le profil d'engagement des chargés de cours».
Selon lui, «on sent que l'Université est passée au mode négociation. Il lui reste maintenant à en arriver au mode règlement». Il semble que les pourparlers achoppent sur la question du rattrapage et des hausses salariales.
Un recours aux cadres?
Du côté de l'Université Laval (UL), on s'est plié aux demandes de la conciliatrice, qui a demandé aux deux parties de ne pas évoquer le détail des négociations. Cela dit, l'UL n'écartait toujours pas la possibilité de recourir au service de ses cadres pour remplacer, au pied levé, les chargés de cours.
«On verra cela programme par programme. Les cadres sont généralement des professeurs et ont la compétence nécessaire pour faire le travail», a signalé Richard Fournier, directeur des communications de l'Université Laval.
Ce dernier a également rappelé que le règlement des études permet d'accorder une note binaire aux étudiants. «On peut dire si le niveau de l'étudiant est satisfaisant ou non sans donner de moyenne cumulative», affirme-t-il.
Si l'arrêt de travail devait continuer, les étudiants recevraient «au plus tard la semaine prochaine» le détail des mesures qui seront mises en place. «Ces mesures (...) tiendront compte notamment des particularités propres à chaque domaine d'études, des méthodes pédagogiques utilisées et du travail fait jusqu'à maintenant en cours de session», peut-on lire dans un message adressé aux étudiants et signé par Christiane Piché, vice-rectrice aux études.
Au syndicat, Claude Brochu décrit ces solutions comme étant «plus médiatiques qu'applicables». Ce dernier soutient que la valeur des diplômes décernés risque de s'en ressentir.
Une opinion que semblent partager les deux principaux regroupements étudiants de l'UL, qui ont de nouveau exprimé leurs inquiétudes face à la menace qui pèse sur la session.
Les chargés de cours sont en grève depuis le 14 mars. Ce matin, Claudette Carbonneau, présidente de la CSN, animera une conférence de presse à l'Université Laval.