Une vraie farce que cette dernière séance de négociation, tenue le dimanche 1er avril, à laquelle nos représentants-es syndicaux avaient été convoqués hier après-midi à l’hôtel Clarion, par la conciliatrice.
C’est par une offre globale et finale, dont le contenu est nettement en dessous de toutes les demandes syndicales faites jusqu’à maintenant, et même de propositions syndicales déjà acceptées par l’Employeur, que ce dernier a répondu aux trois propositions faites l’avant-veille par le SCCCUL. Certains éléments de la proposition patronale sont même en recul par rapport à l’actuelle convention.
Notre équipe syndicale a travaillé quelques heures pour présenter une contre-proposition à cette offre globale, et lorsque nos représentants se sont présentés à nouveau devant l’Employeur en début de soirée, ce dernier ne s’est même pas donné la peine de la lire, en écoutant à peine les explications que la partie syndicale lui faisait. L’Employeur a rétorqué, avec l’attitude méprisante qu’on lui connaît, qu’il s’en tenait à son offre globale et finale, point à la ligne. Puis, le porte-parole patronal a présenté au SCCCUL une lettre déjà imprimée, portant la date du 1er avril et signée par le vice-président exécutif Claude Godbout, qui ne fait que confirmer la mauvaise foi planifiée et manifestée par l’Employeur tout au cours des quelques 50 séances de négociation ayant eu lieu depuis le mois de septembre 2006.
À la lecture de cette lettre qui impose le bâillon aux chargés-es de cours grévistes, le président du SCCCUL, Martin Courval qui est chargé de cours en relations industrielles a répliqué par ces mots : « Vous venez de me donner le pire cas de relations du travail que je pourrai utiliser dans mes cours. »
Et dès ce moment, à peine quinze minutes après le dépôt de la contre-proposition syndicale, l’Employeur a mis fin à la conciliation non sans avoir eu le temps de laisser dire par l’un des représentants patronaux, Yves Marcoux : « Si vous pensez qu’il y a des scabs vous pourrez nous poursuivre … »
Quel culot!
Quel mépris!
Quelle honte pour une institution universitaire que de traiter de cette façon 2 000 de ses employés-es enseignants-es universitaires, dont plus de 900 donnent des cours à la session d’hiver.
Vous aurez certainement compris que le patron, qui avait déjà l’intention de casser le Syndicat, avait pris toutes les mesures possibles au cours de la négociation en ne négociant que 1 jour à 1 jour et demi par semaine avant la conciliation et en se servant de tous les prétextes à sa disposition pour amener le SCCCUL dans un cul-de-sac, avec une demande de conciliation, alors que la partie syndicale s’est toujours déclarée disposée à négocier à n’importe quelle heure et en n’importe quel temps.
Cette façon de procéder était sa stratégie et il croyait bien qu’en demandant la conciliation, il pourrait continuer sa mascarade et faire retomber l’odieux de la non- validation de la session sur le dos des chargés-es de cours, alors que ces derniers-es ont toujours déclaré qu’ils et qu’elles voulaient donner un enseignement de qualité à leurs étudiants-es.
Aujourd’hui, comment l’Employeur pourra-t-il justifier l’engagement d’une poignée d’administrateurs en remplacement des 900 chargés-es de cours qui donnent plus de 40% des cours au premier cycle, pour valider la session d’hiver et la valeur du diplôme de milliers d’étudiant-es bientôt sur le marché du travail, qui n’auront pas suivi toute la matière de leur syllabus ?
Où sont donc les beaux discours du recteur Michel Pigeon sur la reconnaissance des chargés-de cours comme enseignants-es universitaires ? Comment se fait-il qu’en période cruciale de négociation, lorsque notre président l’a appelé la semaine dernière pour l’informer des difficultés rencontrées, qu’il n’ait même pas retourné l’appel qui lui avait été fait.
Comment un recteur qui désire renouveler son mandat peut-il être crédible lorsqu’il dit vouloir valoriser les communications internes sur le campus, en agissant de la sorte auprès de 2 000 de ses employés-es ? Est-ce là une marque de respect à l’endroit des chargés-es de cours ?
Lettre du vice-recteur exécutif et vice-recteur à l’administration et aux finances
L’Employeur, par le truchement d’une lettre signée par le vice-recteur exécutif et vice-recteur à l’administration et aux finances Claude Godbout, et adressée au président du SCCCUL, impose aux chargés-es de cours des restrictions sur leur liberté de mouvement et d’expression dans leur propre université.
Conseil syndical, Assemblée générale, Point de presse
Le comité de stratégie réuni ce matin a décidé de convoquer un Conseil syndical pour faire état de la situation . Ce Conseil syndical se tiendra aujourd’hui à 16h00 au local 3464 du Pavillon Alphonse-Desjardins.
Les membres du SCCCUL ont été convoqués à une assemblée générale spéciale le mardi 3 avril à 10h00 au sous-sol de l’Église Saint-Thomas d’Aquin, au 824 rue Paradis, coin Louis-Joliet et Paradis (Parallèle à Myrand - coin Louis-Joliet).
Par ailleurs le président du SCCCUL Martin Courval tiendra un point de presse à 14h au local 3342 du Pavillon Alphonse-Desjardins en présence des membres du Conseil exécutif et du Comité de négociation.
Nicole Blouin,
vice-présidente aux communications