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Annie Morin
L’Université Laval passe au plan B. Dans les prochains jours, les étudiants seront informés de la façon dont leur faculté entend s’y prendre pour sauver la session, mise en péril par la grève générale illimitée des chargés de cours. La vice-rectrice aux études, Christiane Piché, a écrit hier aux étudiants touchés par le conflit pour les rassurer. Elle indique que les facultés et les départements qui le peuvent mettront en place des mesures pour « aider ses étudiants, notamment ceux qui doivent diplômer, à compléter leur session ». « Elles tiendront compte notamment des particularités propres à chaque domaine d’études, des méthodes pédagogiques utilisées et du travail fait jusqu’à maintenant en cours de session », souligne Mme Piché, tout en invitant les étudiants à poursuivre les lectures et à réaliser les travaux prévus dans le plan de cours. « Ce sera très décentralisé comme opération », insiste Richard Fournier, directeur des communications de l’Université Laval. Hier, les facultés contactées par Le Soleil n’avaient pas encore arrêté leur choix sur des mesures concrètes, mais elles y planchaient. Parmi les possibles, notons un retour en classe des cadres, une reprise des cours à l’été ou à l’automne ou même la transformation des notes accumulées jusqu’à présent en note finale. Tout cela avec « le souci de préserver la qualité de la formation », répète M. Fournier.
Martin Courval, président du Syndicat des chargés de cours, qualifie le geste de « très racoleur ». « Il y a un moyen de sauver la session et c’est en négociant sérieusement à la table », insiste-t-il.
Réglez !
Les étudiants, eux, continuent de plaider pour un règlement rapide du conflit. La Confédération des associations d’étudiants de l’Université Laval (CADEUL) et l’Association des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (ÆLIES) ont prévu un point de presse ce matin pour taper sur le clou. Par ailleurs, le Syndicat des chargés de cours a reçu hier l’appui du Syndicat des professeurs de l’Université Laval (SPUL), qui n’a pourtant pas l’habitude de se mêler des dossiers d’actualité. Dans un communiqué publié hier, son président, John G. Kingma, s’est dit « particulièrement sensible » aux demandes salariales et aux conditions d’emploi favorisant un meilleur encadrement des étudiants au premier cycle. Les chargés de cours veulent la parité avec leurs collègues des autres universités du Québec.