L'original se trouve ici
SELON LES CHARGÉS DE COURS
Trêve de négos « inacceptable »
Élisabeth Fleury
Le Soleil
Les négociations entre l’Université Laval et le syndicat des chargés de cours ont été suspendues pour la fin de semaine. Une situation jugée « inacceptable » par le syndicat.Dans un communiqué diffusé hier, l’Université Laval écrit que « la conciliatrice France Racine a décidé vendredi soir de suspendre momentanément les négociations entre l’Université Laval et le syndicat des chargés de cours car elle n’a pas été en mesure de dégager des pistes de règlement rencontrant les priorités des parties ».L’Université précise que cette décision a été prise après quelques rencontres de travail tenues les 5 et 6 avril avec chacune des parties. « À la demande du syndicat, l’Université Laval a accepté la tenue d’une nouvelle rencontre le lundi 9 avril », peut-on encore lire dans le communiqué.
Le président du syndicat, Martin Courval, dit avoir appris que les négociations ont été suspendues parce que la direction de l’Université préférait prendre congé à Pâques. « Franchement, j’ai de la misère avec ça. On est 2000 employés en grève, il y a des milliers d’étudiants qui attendent, et l’employeur veut profiter du congé de Pâques ! On devrait être dans un blitz de négociations à l’heure actuelle, et ce n’est pas ça qui se passe », a pesté M. Courval tout en réitérant que le syndicat était « prêt à négocier et à régler ».M. Courval a écorché au passage le recteur de l’Université Laval, Michel Pigeon, à qui il reproche de ne jamais rendre ses appels et de ne pas prendre position dans le conflit des chargés de cours. « Dernièrement, il a annoncé des surplus bugétaires et dit que cet argent permettra d’embaucher de nouveaux professeurs. On n’a rien contre l’embauche de nouveaux professeurs, mais le recteur pourrait-il aussi se soucier de ce qui se passe avec les chargés de cours ? », a dit M. Courval, qui invite M. Pigeon à assister aux négociations pour qu’il puisse avoir une idée précise de la situation.Les chargés de cours présents à l’assemblée générale du 3 avril dernier ont rejeté à 80 % l’offre dite finale de la partie patronale. Selon eux, cette offre est inacceptable parce qu’elle ne prévoit pas de rattrapage avec les collègues des autres universités. Mesures compensatoiresLes chargés de cours de l’Université Laval sont en grève depuis le 14 mars. Au total, 32 % des cours de premier cycle sont paralysés. Dans son communiqué diffusé hier, l’Université rappelle que les étudiants ont été informés par courriel des mesures compensatoires mises en place en raison de la grève (remplacement des chargés de cours par des cadres, par exemple) afin de les aider à compléter leur session. « Pour plusieurs programmes, ces mesures ont déjà fait l’objet de discussions avec les associations départementales ou facultaires et sont déjà connues des étudiants, précise-t-elle. Plusieurs de ces mesures sont déjà en application. Pour les autres programmes, elles seront communiquées aux étudiants concernés au plus tard le mercredi 11 avril. L’ensemble de ces mesures ont été validées par des conseillers juridiques afin de s’assurer qu’elles respectent en tous points les lois en vigueur, dont le Code du travail. »
Trêve de négos « inacceptable »
Élisabeth Fleury
Le Soleil
Les négociations entre l’Université Laval et le syndicat des chargés de cours ont été suspendues pour la fin de semaine. Une situation jugée « inacceptable » par le syndicat.Dans un communiqué diffusé hier, l’Université Laval écrit que « la conciliatrice France Racine a décidé vendredi soir de suspendre momentanément les négociations entre l’Université Laval et le syndicat des chargés de cours car elle n’a pas été en mesure de dégager des pistes de règlement rencontrant les priorités des parties ».L’Université précise que cette décision a été prise après quelques rencontres de travail tenues les 5 et 6 avril avec chacune des parties. « À la demande du syndicat, l’Université Laval a accepté la tenue d’une nouvelle rencontre le lundi 9 avril », peut-on encore lire dans le communiqué.
Le président du syndicat, Martin Courval, dit avoir appris que les négociations ont été suspendues parce que la direction de l’Université préférait prendre congé à Pâques. « Franchement, j’ai de la misère avec ça. On est 2000 employés en grève, il y a des milliers d’étudiants qui attendent, et l’employeur veut profiter du congé de Pâques ! On devrait être dans un blitz de négociations à l’heure actuelle, et ce n’est pas ça qui se passe », a pesté M. Courval tout en réitérant que le syndicat était « prêt à négocier et à régler ».M. Courval a écorché au passage le recteur de l’Université Laval, Michel Pigeon, à qui il reproche de ne jamais rendre ses appels et de ne pas prendre position dans le conflit des chargés de cours. « Dernièrement, il a annoncé des surplus bugétaires et dit que cet argent permettra d’embaucher de nouveaux professeurs. On n’a rien contre l’embauche de nouveaux professeurs, mais le recteur pourrait-il aussi se soucier de ce qui se passe avec les chargés de cours ? », a dit M. Courval, qui invite M. Pigeon à assister aux négociations pour qu’il puisse avoir une idée précise de la situation.Les chargés de cours présents à l’assemblée générale du 3 avril dernier ont rejeté à 80 % l’offre dite finale de la partie patronale. Selon eux, cette offre est inacceptable parce qu’elle ne prévoit pas de rattrapage avec les collègues des autres universités. Mesures compensatoiresLes chargés de cours de l’Université Laval sont en grève depuis le 14 mars. Au total, 32 % des cours de premier cycle sont paralysés. Dans son communiqué diffusé hier, l’Université rappelle que les étudiants ont été informés par courriel des mesures compensatoires mises en place en raison de la grève (remplacement des chargés de cours par des cadres, par exemple) afin de les aider à compléter leur session. « Pour plusieurs programmes, ces mesures ont déjà fait l’objet de discussions avec les associations départementales ou facultaires et sont déjà connues des étudiants, précise-t-elle. Plusieurs de ces mesures sont déjà en application. Pour les autres programmes, elles seront communiquées aux étudiants concernés au plus tard le mercredi 11 avril. L’ensemble de ces mesures ont été validées par des conseillers juridiques afin de s’assurer qu’elles respectent en tous points les lois en vigueur, dont le Code du travail. »