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Bryan Michaud
Le Journal de Québec
05/04/2007 06h54
Le bras de fer que se livrent les chargés de cours de l'Université Laval et l'administration reprend, aujourd'hui, à treize heures.
C'est ce qu'ont confirmé, hier, Martin Courval, président du syndicat des chargés de cours (SCCUL), et Richard Fournier, directeur des affaires publiques de l'Université Laval.
«La partie syndicale a fait une demande pour négocier, aujourd'hui, assure M. Fournier. Toutefois, nous n'avons rien de plus à déposer. Nous avons fait le maximum que nous pouvions.»
Du côté du syndicat, M. Courval s'est dit confiant que la crise qui paralyse le campus universitaire achève. «J'ai espoir qu'on en viendra à une entente, assure le président du syndicat. Tant que ça négocie, que l'on se parle, ça peut se régler.»
Devoir de réserve
Denis Brière et Jean-Claude Dufour, qui sont présentement dans la course au rectorat, ont refusé de commenter le dossier. «Étant membre du conseil d'administration, je ne peux pas en parler, a assuré M. Dufour. C'est mon devoir de réserve. Tout cela est relève du comité de négociation.»
Le fait qu'aucun des candidats n'a voulu commenter a semblé décevoir les grévistes. «Ça ne m'étonne pas, dit Gilles Marcoux, chargé de cours en relations industrielles. Ils ne veulent probablement pas se positionner afin de ne pas courir de risque, étant donné qu'ils sont en début de course. C'est décevant! À quelque part, on veut des appuis. On veut se faire entendre.»
Mardi, 80 % des grévistes ont rejeté les dernières offres patronales. Les chargés de cours rencontrés jugeaient l'offre dérisoire. Même si l'Université Laval offre une parité avec les universités francophones de Montréal, ces dernières offrent des paies inférieures à la moyenne provinciale.
«De plus, les chargés de cours de plusieurs universités commencerons leurs négociations d'ici peu, ajoute M. Marcoux. À la fin de tout ça, on se retrouverait encore en queue de peloton.»