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Chantal Maltais
Journal de Québec
03/04/2007 09h43
Le syndicat des chargés de cours de l'Université Laval rencontre ses membres, ce matin, en assemblée générale spéciale, afin de voter sur la dernière offre patronale.
«Au cours de la fin de semaine, nous avons fait trois propositions à l'employeur, à court, à moyen et à long terme, qu'il a refusé de voir», a dit Martin Courval, président du syndicat des chargés de cours de l'Université Laval.
«Ça ressemble à un lock-out, parce que l'employeur, en refusant de considérer notre première offre qui contenait une procédure de retour au travail, nous dit de rester dehors», a précisé M. Courval.
Le syndicat croit aussi que l'administration fera appel à des briseurs de grève (scabs) sous peu. «À la fin de la négociation, nous avons demandé à l'employeur: voulez-vous vraiment avoir un conflit? Allez-vous avoir recours aux scabs? Réponse de l'employeur: «S'il y a des scabs, vous ferez ce que vous aurez à faire!»», a relaté le président du syndicat.
Pour qu'une session soit valide, elle doit compter 12 semaines de cours; actuellement, elle en comptabilise dix.
Du côté de l'université, différents scénarios sont envisagés pour éviter l'annulation de la session. Tout dépend des facultés, des cours et du travail accompli jusqu'à maintenant par les étudiants.
«On n'a pas envie que nos étudiants aient des diplômes à rabais. On veut sauver la session, mais aussi préserver la qualité de l'enseignement», a dit Yves Marcoux, vice-recteur adjoint aux ressources humaines et membre du comité patronal de négociations.
«Plusieurs de nos cadres, eux-mêmes ex-professeurs, pourraient facilement donner ou noter des cours et corriger des examens», a ajouté M. Marcoux.
Quant à l'emploi de briseurs de grève, le vice-recteur a affirmé n'avoir jamais manifesté son intention de les utiliser. «Nos actions se feront toujours dans le respect de la loi», a certifié M. Marcoux.