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Le mercredi 11 avril 2007
Annie Morin
L’Université Laval n’est pas la seule à faire ses comptes, au terme de la grève des chargés de cours. Les syndiqués aussi. En assemblée générale, mardi, des membres ont été déçus d’apprendre que leur chèque de paie pour la session d’hiver allait probablement rapetisser, malgré une augmentation rétroactive de presque 600 $ par charge de cours. En effet, si les facultés décident de ne pas reprendre tous les cours perdus pendant la grève, les enseignants verront leur forfait amputé en conséquence. Pour ceux qui donnent plusieurs cours, cela peut signifier plusieurs milliers de dollars envolés.
Il faut dire que les grévistes avaient été choyés lors du précédent conflit, en 2004. Personne n’avait subi de coupe de salaire car toutes les activités d’enseignement avaient été reprises avant la fin de la session. Les grévistes actifs, qui recevaient une allocation d’environ 200 $ pour piquetage et autres activités syndicales, avaient donc terminé la session avec un surplus d’argent dans leurs poches. « Le rapport de force était alors différent », la résolution du conflit, plus rapide et plus facile, a répondu M. Courval aux critiques de ses membres. « On sortait d’une convention de cinq ans. L’écart avec les autres universités était encore plus grand tant d’un point de vue salarial que normatif », a-t-il expliqué au Soleil, heureux d’avoir tout de même réussi à rattraper la moyenne des salaires versés par les autres universités québécoises. Quant au protocole de retour au travail, « on ne pouvait pas s’obstiner là-dessus une journée de plus sans mettre la session en péril ».