mardi 3 avril 2007

Lettre d'appui d'une étudiante

Conflit de travail l'Université Laval : mauvaise foi et mépris de l'administration aux dépens des étudiants

À titre d'étudiante qui diplôme dans quelques semaines, j'ai suivi activement le déroulement du conflit de travail qui oppose les chargé(e)s decours de l'Université Laval à l'administration universitaire. Depuis ledébut de la grève il y a trois semaines, l'administration informe ses étudiants au compte-goutte. Dimanche, tout en qualifiant l'offre patronalede «plus que raisonnable » et les conditions proposées comme «avantageuses» » pour les chargé(e)s de cours, l'administration avisait la communauté universitaire qu'elle mettait en place des moyens parallèles afin de minimiser l'impact de la grève sur les étudiant(e)s. Si l'offre patronale était si avantageuse, comment se fait-il que l'Université s'active à mettre sur pied un plan B pour pallier à l'absence des chargé(e)s de cours. Il semble que l'on veuille gagner du temps? Or les étudiant(e)s, pour qui la session achève, n'ont pas de marge de maneuvre.Toutefois, c'est aujourd'hui que l'arrogance de l'Université a atteint son comble. Commentant le rejet de l'offre à 80% par l'assemblée générale des chargé(e)s de cours, elle affirme qu'«elle aurait aimé connaître l'opinion des quelque 1 700 membres du Syndicat qui n'ont paspris part au vote ». Quoi ? Se pourrait-il que les membres de l'administration ignorent totalement les rouages de la prise de décisions dans une organisation syndicale ? Qui est en droit de douter de la crédibilité du vote avec une si forte majorité et après trois semaines d'arrêt de travail ? Qui peut honnêtement s'attendre à ce que tous les chargés de cours assistent à une assemblée de 4h en plein jour alorsqu'une majorité d'entre eux occupent un deuxième, parfois un troisième emploi ? Ce commentaire insidieux de l'administration ne fait que confirmer mon sentiment face à ce conflit : l'Université Laval méprise 2000 de ses enseignants et ce sont les étudiant(e)s qui font les frais de cette attitude désolante.

Marie Langevin
Finissante au Baccalauréat